#73 La veille web Novius de septembre

Notre sélection d'actualités web et digitales
À l’heure où l’éco-conception et l’accessibilité numérique deviennent des enjeux incontournables pour un web plus responsable, l’intelligence artificielle continue de susciter interrogations et débats. Pendant ce temps, la CNIL frappe fort contre les grandes plateformes avec des sanctions record sur les cookies.
Pour cette rentrée, nous avons sélectionné pour vous les actualités marquantes du digital : IA, éco-conception, RGPD, réseaux sociaux… Bref, tout ce que vous avez peut-être manqué pendant l’été.
« L'IA en question » est une série documentaire qui explore les multiples facettes de l’intelligence artificielle – techniques, sociales et philosophiques. Les réalisateurs Hans Block et Moritz Riesewieck montrent comment l’IA transforme notre quotidien, nos rapports à la responsabilité et à la conscience, et influence notre vision de la condition humaine.
La série se compose de 8 épisodes de 3 à 5 minutes chacun, chacun abordant un thème spécifique : La boîte noire de l’IA, Que révèlent tes données personnelles ?, Est-ce toi qui parles ou l’IA ?, etc.
Au-delà de la technologie, ces vidéos invitent à réfléchir aux enjeux éthiques, aux impacts sociétaux et aux choix que nous faisons face à des machines de plus en plus intelligentes, offrant ainsi une vision complète et stimulante de l’avenir de notre société, tout en restant accessibles grâce à des formats courts et percutants.
Remonter le temps
Découvrez « Remonter le temps », le site de l’IGN (Institut National de l’Information Géographique et Forestière) qui permet de visualiser l’évolution des territoires français. Il nous montre concrètement comment les paysages, villes et villages ont changé au fil des décennies. Vous pouvez comparer des cartes et photographies anciennes avec le paysage actuel, observer l’urbanisation, la transformation des routes ou des zones naturelles, et retrouver des lieux que vous connaissez pour voir leur évolution !
Techniquement, le site repose sur un géoréférencement précis, permettant de superposer plusieurs époques et d’utiliser des outils interactifs comme les vues côte à côte, les curseurs temporels ou les loupes pour examiner chaque détail. Une façon simple et ludique de voyager dans le temps et de redécouvrir son environnement sous un autre angle.
On pense souvent que l’éco-conception numérique consiste uniquement à réduire la consommation d’énergie des sites ou applications. Mais en réalité, son impact va beaucoup plus loin.
Aujourd’hui, beaucoup de services numériques ne fonctionnent plus sur des versions anciennes de navigateurs ou d’appareils. Résultat : cela pousse à renouveler sans cesse le matériel, alors que le renouvellement du matériel représente environ 2/3 de l’empreinte écologique du numérique.
L’éco-conception web propose des bonnes pratiques pour créer des services compatibles, sobres et sécurisés, qui fonctionnent aussi sur du matériel ancien. Elle permet de lutter contre l’obsolescence programmée, d’améliorer l’accessibilité et la qualité globale des services.
Dans cette vidéo, Mélanie Raphaël (DINUM, MiNumEco) présente le référentiel RGESN, un outil pratique pour intégrer ces bonnes pratiques.
Éco-concevoir, c’est prolonger la durée de vie du matériel, réduire l’impact environnemental et offrir un numérique de meilleure qualité.
1 entreprise sur 4 du CAC 40 ne respecte pas ses obligations légales en matière d'accessibilité numérique : aucun audit valide ou aucune mention d'accessibilité affichée.
Rappelons que la loi impose ces obligations en France depuis 2019.
À l’occasion des 20 ans de la loi de 2005 sur le handicap, le gouvernement lance sa boîte à outils numérique pour accompagner les élus dans leurs démarches d’accessibilité.
Cette plateforme a été conçue pour être un espace de ressources et d’informations afin d’aider les communes, intercommunalités ou départements à rendre leurs territoires inclusifs et accessibles.
Elle met en avant les réglementations, les dispositifs d'accompagnement existants, les aides financières mobilisables, les bonnes pratiques, et des méthodes pour des projets accessibles.
Elle est pensée comme un outil évolutif et enrichi selon les besoins du terrain et les initiatives locales afin d'accélérer l’inclusion dans tous les territoires, qu’ils soient urbains ou ruraux.
Une bonne nouvelle, pour essayer de faire bouger les choses !
Début septembre, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a infligé des sanctions record pour Google et Shein dans le cadre de son plan d’action de 2019 pour encadrer l’usage des traceurs publicitaires.
Google est contraint de payer une amende de 325 millions d’euros, la plus haute amende donnée par la Commission, pour avoir installé des traceurs sans consentement explicite et inséré des publicités dans Gmail.
Pour Shein, la plateforme chinoise spécialisée dans la mode à bas coût, il s’agit d’une amende de 150 millions d’euros après avoir ignoré le choix des utilisateurs concernant les cookies. De plus, la CNIL considère que les bandeaux d’informations sur le site ne sont pas complets.
La plateforme de mode a déjà annoncé sa volonté de former un recours devant le Conseil d’État et la Cour de justice européenne pour une sanction qu’elle juge « disproportionnée » et « politique ».
Les responsables de Google affirment pour leur part avoir toujours laissé le choix de contrôle des annonces à leurs utilisateurs.
Il y a un peu plus d’un mois, Open AI lançait la toute nouvelle version de ChatGPT.
Au programme, des réponses plus pertinentes, honnêtes et rapides quel que soit le domaine, un « modèle de raisonnement approfondi », une réduction des formules de politesse excessive et un mode éducatif « Étudier et apprendre » pour des méthodes d’apprentissage guidées. Le PDG qualifie même son outil comme un « expert de niveau doctorat sur n’importe quel sujet ».
Cependant, la réalité est toute autre… Les utilisateurs de GPT-5 ne reçoivent pas la mise à jour de la manière escomptée. En effet, les plus habitués, qui nourrissaient de grandes attentes, ont été déçus en découvrant une version finalement peu marquante.
De plus, les experts s’interrogent face à l’absence de logique ou de mémoire, aux erreurs basiques que commet l’outil d’intelligence artificielle, ou encore sur la pertinence des informations fournies.
Pour autant, les critiques au sujet de GPT-5 ne semblent pas freiner Sam Altman (PDG d’Open AI) qui prévoit déjà de futures mises à jour avec notamment l’ajout d’un contrôle parental pour les comptes d’enfants mineurs afin de prévenir de tout danger.
Depuis le 28 juin 2025, de nombreuses entreprises doivent se conformer aux nouvelles obligations européennes en matière d’accessibilité numérique.
Mais concrètement, qu’est-ce que cela implique ? Quelles actions mettre en place ?
Pour le découvrir, participez à notre webinar le mardi 14 octobre, de 14h30 à 15h30, pour découvrir :
L'instant WTF
Mark Zuckerberg attaque en justice Mark Zuckerberg
Avoir un homonyme peut avoir des avantages et des inconvénients.
Pour Mark S. Zuckerberg (avocat spécialisé en droit de la faillite à Indianapolis) avoir un homonyme tel que Mark Zuckerberg (PDG de Meta) n’est pas une mince affaire.
En effet, cela lui cause bien des problèmes. En l’espace de huit ans, les comptes professionnels et personnels de l’avocat ont été suspendus une dizaine de fois pour usurpation d’identité du grand patron, alors que le groupe a accepté plus de 11 000 $US de sa part pour financer les publicités payantes pour son cabinet.
Mark S Zuckerberg se révolte : « Donc je fais de la pub sur Facebook, ils prennent mon argent, mais ensuite ils font sauter ma page ».
Pour ces raisons, il décide d’attaquer en justice Mark Zuckerberg.
Sur son site iammarkzuckerberg.com, l’homme de l’Indiana raconte avec humour les péripéties que lui cause son nom : menaces de mort sur Messenger, annulation des réservations car prises pour des canulars, suggestions pour améliorer Facebook…
Il conclut avec ironie en disant que si le « vrai » Mark Zuckerberg faisait faillite, il se ferait un plaisir de gérer son dossier.
Cette histoire montre encore les limites des réseaux sociaux notamment au niveau de la protection des utilisateurs ou de la confusion d’identité entre homonymes.