#74 La veille web Novius d'octobre

#Web - « Nous avons fait fausse route » : 30 ans après, l’inventeur du Web confie un regret inattendu

C’est en 1989, que Sir Tim Berners-Lee a posé les bases du World Wide Web en rendant son code libre d’accès et sans royalties. 

Cette initiative visait à garantir le succès et l'universalité de l'outil, en éliminant quelconque barrière économique pour que chacun puisse y contribuer. Trente ans plus tard, l'inventeur britannique s’interroge dans une tribune : le web est-il encore libre aujourd’hui ? 

Le constat est amer. 

L'ambition initiale s'est confrontée aux logiques commerciales des géants du numérique qui ont transformé cette technologie universelle en écosystèmes fermés, focalisés sur l'exploitation massive des données personnelles. 

Pour l'inventeur, cette dérive a fait de l'internaute le « produit » et a mené le Web sur une fausse route bien loin d'un espace collaboratif.

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#IA - Embauche : quand employeurs et candidats s'en remettent à l'intelligence artificielle

Après son apparition dans de nombreux domaines, l’IA s’invite dans les processus de recrutement. En effet, l’IA est devenu l’outil majeur pour les candidatures que ce soit chez les candidats ou les recruteurs. 

D’un côté, les candidats peuvent postuler massivement avec des candidatures rédigées par ChatGPT. Cependant, côté recrutement, les équipes RH ne sont pas assez nombreuses pour traiter autant de CV en un laps de temps aussi réduit. Pour cette raison, les IA servent à automatiser le tri des candidatures. 

Cette utilisation démesurée des outils tels que ChatGPT ou Gemini pose des limites. 

Chez les postulants, l’envoi de CV à la chaîne entraîne souvent des candidatures inappropriées au poste réellement proposé. Les recruteurs, quant à eux, utilisent l’intelligence artificielle pour réaliser les entretiens à leur place. Malheureusement, cette technique n’est pas fructueuse puisque les outils numériques ne décèlent pas si le candidat correspond à l’entreprise et à l’équipe. 

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#Amazon - Accusé d'avoir trompé les abonnés Prime, Amazon va verser 2,5 milliards de dollars

Accusé par la Federal Trade Commission (FTC), autorité de la concurrence américaine, d'avoir trompé ses clients, Amazon a conclu un accord à l'amiable avec une amende de 2,5 milliards de dollars (dont 1,5 milliard de dédommagements) plutôt que de risquer un long procès. 

Le géant du e-commerce était mis en cause pour avoir utilisé des interfaces trompeuses afin d'inscrire des millions de consommateurs à son service Prime souvent « à leur insu » , en rendant l'option d'abonnement beaucoup plus visible que l'alternative sans Prime.

L'autre problème majeur concernait la complexité du désabonnement : la FTC décrit le processus comme un « labyrinthe » , composé de plusieurs étapes et de clics, décourageant la résiliation. 

Amazon s'est donc engagé, en parallèle de son amende, à obtenir un consentement explicite avant toute nouvelle souscription et à simplifier le parcours de résiliation pour ses 220 millions d'abonnés, bien que l'impact sur le taux de renouvellement, déjà très élevé, soit jugé limité.

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#Accessibilité - Rentrée 2025 : l'accessibilité numérique, maillon oublié de l'école inclusive

Depuis la loi handicap de 2005, l’égalité d’accès aux savoirs est un droit reconnu, mais aussi un devoir, notamment pour les sites des établissements publics. Pourtant, vingt ans plus tard, le numérique scolaire reste en retard. La condamnation de l’État en septembre 2024 pour l’inaccessibilité de Pronote a révélé l’ampleur du problème. 

De plus, la directive européenne du 28 juin 2025 instaure désormais des normes identiques pour tous les dispositifs numériques au sein de l'UE, sous peine d'amendes pouvant aller jusqu'à 50 000 euros. 

Au-delà de l’aspect légal, l’accessibilité numérique est d’abord une question d’égalité des chances. En France, 12 millions de personnes vivent avec un handicap et risquent l’exclusion scolaire si les outils restent inadaptés. Prenons l’exemple de Pierre, 15 ans, malvoyant : incapable de lire son manuel numérique ou les présentations envoyées par son collège, il dépend encore de ses camarades pour apprendre. Ce qu’il lui faut, ce ne sont pas des aides supplémentaires, mais des outils accessibles qui lui permettent d’étudier en autonomie.

Contrairement aux idées reçues, rendre le numérique inclusif n’est ni hors de portée ni hors de prix. Quelques bonnes pratiques (textes alternatifs, structuration claire, contrastes adaptés, tailles de police ajustables) suffisent à transformer l’expérience. Formons dès maintenant les enseignants, intégrons l’accessibilité dès la conception des projets et faisons de l’école inclusive une réalité, pas une promesse.

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